La célèbre application de vidéo avait affirmé avoir désactivé 235.000 chaînes qui ne respectaient pas son règlement concernant les propos malveillants. YouTube affirme également avoir limité la promotion des vidéos légales, mais pouvant attiser la haine. Nous vous en disons plus.
Des vidéos haineuses persistent sur YouTube
« Bien qu’il ait été mis en place des mesures destinées à lutter contre les contenus haineux de la plateforme de vidéo, force est de constater que YouTube héberge toujours un grand nombre de vidéos incitant à la violence », indique l’Anti Defamation League (ADL). L’ADL a pu réaliser ce constat à travers une étude réalisée sur près de 915 personnes et publiée sur son site internet le vendredi 12 février dernier. L’étude prouve que 9 % des utilisateurs de la plateforme interrogés ont pu regarder au moins une vidéo extrémiste. En outre, 22 % des personnes ayant été étudiées ont pu visionner un clip sur YouTube susceptible de diffuser des images propices à engendrer la haine. L’étude a d’ailleurs déterminé 322 de ces chaînes et également 290 autres chaînes extrémistes ou préconisant le suprémacisme blanc. Face à cela YouTube avait alors éradiqué 91 de ces 612 canaux avant le 21 janvier 2021. À noter que l’application a tenu à donner des détails concernant ses efforts en la matière.
Des efforts insuffisants
« Nous avons une politique claire qui interdit les propos haineux et le harcèlement », a précisé l’entreprise dans un communiqué envoyé à The Hill. La plateforme a ainsi affirmé avoir désactivé en un trimestre 235.000 chaînes ne respectant pas ce règlement. « Depuis 2019, nous avons […] limité la portée du contenu qui n’enfreint pas les règles, mais qui n’en est pas loin en faisant en sorte qu’il ne soit pas recommandé aux utilisateurs qui ne le recherchent pas », a aussi expliqué YouTube. Malheureusement, l’ADL a jugé ces démarches peu utiles. Le président de l’association américaine, Jonathan Greenblatt, demande aux réseaux sociaux d’accélérer leurs efforts. « S’ils ne le font pas, alors ils devront être tenus responsables quand leur système, conçu pour attirer les utilisateurs, s’avère amplifier le contenu dangereux menant à la violence » a-t-il pu prévoir.